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La gare de Charenton le Pont

4 juin 2010

Pour l’exposition de notre cercle généalogique, j’ai saisi l’occasion qui se présentait, pour parler d’un lieu qui m’était cher : la gare de Charenton

GARE DE CHARENTON

GARE DE CHARENTON

Les trains passaient devant la maison familiale. Aujourd’hui disparue, la gare de Charenton le Pont fait partie de l’histoire familiale. D’origine provinciale, mon arrière-grand-mère et mes grands-parents ont choisi de vivre au 4 rue du Séjour, face à cette gare. Le bruit des trains a bercé nos nuits.

Construite en 1849, au sud de la voie ferrée lors de l’établissement de la ligne Paris Lyon, la gare est reconstruite de l’autre côté de la voie ferrée en 1905. Elle a été fermée au service en 1942.

Le 5 septembre 1881, un terrible accident a eu lieu dans  cette gare. 23 personnes sont décédées et un grand nombre ont été blessées. Monsieur VERMOT et son fils demeurant à Maisons-Alfort rue Marceau font partie des victimes. Les décès des deux Maisonnais ont été inscrits sur les registres de l’état civil du 4ème arrondissement de Paris le 7 septembre 1881. Ils n’ont été transcrits sur les registres de l’Etat civil de Maisons-Alfort que le 6 juillet 1882.

J’ai cherché  la raison pour laquelle les décès n’étaient pas dans les registres de Charenton. En examinant de plus près les actes, je me suis aperçue que les décès étaient constatés quai de l’archevêché Paris IVème.

le dictionnaire historique des rues de Paris (Hillairet) a répondu à mes questions.

Quai de l’archevêché :

« En mars 1864, Haussmann ne craignit pas d’installer la  morgue dans ce haut lieu de la capitale. Celle-ci se trouvait jusqu’alors et depuis 1804 sur le quai du Marché-Neuf ; elle devait rester ici jusqu’en 1914 . C’était un bâtiment composé d’un seul rez-de-chaussée, formé d’un pavillon central avec deux ailes, communiquant par trois portes avec la salle d’exposition, close par un vitrail, librement ouverte au public. Derrière ce vitrail , douze tables de marbre noir, inclinées vers lui, recevaient les corps exposés. C’est seulement depuis juillet 1830 que l’on exposait aussi les vêtements des personnes étendues sur ces tables afin de faciliter leur identification, et c’est seulement en juin 1881 que l’on utilisa le frigorifique que Mignon et Rouart avaient présenté à l’exposition universelle de 1878. On a décidé, en 1960, que l’emplacement de son sous-sol serait occupé par une crypte édifiée à la mémoire des martyrs de la déportation (1940 – 1944), au centre de laquelle serait la tombe du Déporté inconnu. »

C’est à la morgue que l’on déposait pour identification les victimes trouvées sur la voie publique.

Vue de la Morgue - 1845

Vue de la Morgue - 1845


Merci à Sylvie pour cette gravure trouvée sur le site des Archives départementales de Paris.

2 commentaires leave one →
  1. bergé marie permalink
    13 novembre 2012 21 h 37 min

    Bonjour,
    je cherchais au hasard un possible accident à Charenton responsable de la mort de mon arrière arrière grand père Francois xavier benigne Vermot et de son fils Victor ( dont je viens de découvrir les actes de décès ) et je suis tombée , avec plaisir sur votre blog.
    merci pour ces informations, si vous en avez d ‘autres les concernant c’est volontiers !
    aurions nous des ancetres communs ?
    cordialement ,

    Marie Bergé

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