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La reconstruction des écoles en Meuse après la Grande Guerre

25 novembre 2018

A Montblainville, après la bénédiction du Monument aux morts le jour de Pâques,  on inaugure le 26 juillet 1931, le Monument aux morts et l’ensemble des édifices communaux. Cette  inauguration officielle a été différée, à cause, des routes et chemins  dans un état déplorable. Mme Jéol (née Brouchon) est nommée institutrice dans la nouvelle mairie-école.

Pour mémoriser ce jour, les enfants du village et leur institutrice posent dans la cour de l’école.

 

1 – MARTIN Yvonne Renée  (1924-)7 ans – 2 – CORVISIER Odette  (1924-2000) 6 ans – 3 – PARENT Ernest (1924-) 6 ans – 4 – MAYOT Robert Gabriel Jean  (1923-) 8 ans – 5 – MAYOT André  (1925-2009) 6 ans – 6 – JOSEPH Etienne Julien  (1923-1998) 7 ans –  7 – JOSEPH Gilbert Julien  (1925-1986) 6 ans –  8 – DAPPE Raymond Eugène  (1923-) 7 ans –  9 – DIDELON Emile Fernand  (1923-2008) 7 ans –  10 – MOLTENI Mario  (1922-) 9 ans – 11 – BROUCHON Cécile Pauline  (1907-) 24 ans –  12 – MARTIN Madeleine Eugénie  (1919-2012) 12 ans – 13 – MARTIN Raymond Louis  (1917-) 14 ans –  14 – CLANCHÉ Georges  (1920-2011) 10 ans –  15 – MAYOT Lucie  (1916-1997) 14 ans –  16 – FAISIEN Irène Valérie  (1918-) 13 ans – 17 – FAISIEN Emilienne Emelie  (1920-1992) 10 ans – 18 – DAPPE Marthe Marguerite  (1919-2008) 11 ans – 19 – MOLTENI Ines  (1920-) 11 ans – 20 – JOSEPH Maurice Jean  (1922-) 9 ans –  21 – BERNIER Pierre  (1922-1995) 8 ans –  22 – PARENT Jeanne Françoise Marie  (1923-2006) 7 ans – 23 – EMOND Marie Emelie Julie  (1922-) 9 ans – 24 – DIDION Léone Celestine Marcelline  (1922-2011) 8 ans –  25 – HUSSON Odette  (1922-) 9 ans.

 

 

Les 6 et 13 juillet 1935 le Bulletin Meusien publie deux articles qui décrivent la reconstruction des écoles en Meuse après la Grande Guerre.

La situation à la fin de la guerre est critique. Pendant les quatre années qu’a duré le conflit l’instruction des jeunes enfants a été mise entre parenthèses. A leur retour les habitants, retrouvent des écoles inutilisables parfois complètement détruites. Il a fallu un courage extraordinaire à toute la population meusienne pour redonner vie à leurs villages.

Bulletin meusien du 6 juillet 1935

Nos écoles meusiennes reconstruites

1. Du pain sur la planche.

1918.
Il a suffi d’un coup de clairon pour que, le long de deux lignes accolées, aux lacets indéfinis, tendues à travers notre pays, de la Suisse à la mer, le feu cessé et qu’on voit sortir de terre des milliers de têtes hirsutes, tordues d’une indicible joie.

La plupart des Français, le premier moment d’émotion apaisé, sont rentrés, ce jour-là, tranquillement chez eux, parce qu’il était midi et que la joie donne faim.
Mais d’autres, au même instant, songeant à leur village, à leur maison désormais accessible, dont le fer et le feu ne défendaient plus l’approche, de quelle terreur ont-ils tremblé ! Ils voyaient — comme ils ne verraient plus dans la réalité , la maison saccagée, les pièces éventrées sous une poussière de tuiles, le jardin retourné, tout le paysage méconnaissable, dont ils n’avaient jamais pensé sortir leur vie durant.

Sitôt qu’ils l’ont pu, ils se sont mis en route. Et le spectacle, si j’ose écrire, n’a pas déçu leur attente.

Reconstruire ? La besogne sera rude. Mais laissons les particuliers à leurs peines, à leurs espoirs. Songeons aux enfants qui, pendant quatre ans, n’ont pas déjà trop travaillé. Il y avait tant de choses dans l’air qu’un enfant ne pouvait pas respirer sagement L’autorité compétente, en la matière, l’inspection académique, dont le siège, en ce qui nous concerne, est à Bar, n’a pas négligé, pendant la durée des hostilités, tandis qu’ailleurs se poursuivait la vie vaille que vaille, de s’inquiéter des écoles occupées ou abandonnées.

Nous avons sous les yeux, notamment, un état daté de Février 1915, — au moment où, la guerre étant définitivement installée, on s’occupait de vivre avec elle le mieux possible.

L’inspecteur primaire de Bar répondait qu’il comptait neuf écoles détruites, deux qui étaient abandonnées, et seize où déjà l’activité scolaire avait repris.

Celui de Commercy, qui groupait Saint-Mihiel. Pierrefltte et Vigneulles, où la bataille avait fait rage, signalait que, de cinquante-six communes occupées ou évacuées, Il ne pouvait rien dire ; que, sur les vingt-quatre autres, sept étaient ouvertes, une fermée à cause d’une épidémie de typhoïde ; et puis, il y en avait seize qui ne répondaient pas, qui étaient détachées du monde, comme certaines de l’arrondissement de Verdun ou de la ville et de l’arrondissement de Montmédy, tout ce cortège enfin de communes dont les noms jusqu’alors obscurs commençaient à luire d’une mystérieuse lumière.

Et la guerre passe, au hasard des jours.

Dans bien des écoles, la classe continue. On a réparé comme on a pu les locaux, avec l’aide de quelques soldats de bonne volonté. Le carton bitumé, le vitrose ont commencé à prendre possession des maisons sur lesquelles, pendant longtemps, ils poseront leurs taies sordides.

Atteignons maintenant Août 1919.

Les premières grandes vacances depuis la guerre, — pour ne pas rappeler le mot de Radiguet.

On a fait le compte des ruines : dans 220 communes, 239 écoles sont ou détruites, ou endommagées.

On a bien lu — 239 — plus du tiers de l’effectif !
A ce moment, quel qu’ait été le courage de l’inspecteur d’Académie, on Imagine assez que la besogne a dû lui paraître écrasante.
Un fait d’ailleurs, entre tant :
A l’origine, dès que la situation fut assez débrouillée pour qu’une route apparut, il y eut quelque chose d’extrêmement fâcheux, qui vint tout retarder : il y avait deux services compétents en la matière. D’un côté, l’Inspection académique, de l’autre celui de la Reconstruction !

Soit excès de bonne volonté, soit excès de travail, ils se renvoyaient et se réexpédiaient les dossiers ! Si bien que ces échanges eussent pu se prolonger à l’infini.

Sans compter que, lorsque l’architecte, agréé par la commune et l’inspecteur primaire avait établi un dossier, ce dossier, vaisseau désemparé, était ballotté entre près de quinze bureaux différents :
l’inspection, la reconstruction, l’hygiène, qui le renvoyaient à l’architecte, qui le remettait en circulation une fois, deux fois. — et finalement, de guerre lasse, le rangeait dans un carton !

C’est que l’architecte, en effet, avait mieux à faire avec les particuliers qui, pressés, ne sachant pas le premier mot du métier de bâtir, s’en remettaient à lui, en toute confiance.

Il arrivait même assez souvent d’amusantes confusions : tel architecte présentait un plan solide, alors que le terrain n’était pas encore désigné. tel autre prévoyait un palais, mais ignorait de quels crédits on disposerait et ainsi de suite…

Ne rions pas trop toutefois. N’accusons pas notre administration. On en a tant dit sur elle qu’il a fallu, pour amuser encore, pousser la plaisanterie à la charge. Et on se lasse de gros sel.

Imaginons plutôt que, dans ces moments où le volcan se refroidissait, — où les laves n’avalent pas encore leurs formes mortes, éternelles, où les humains, délivrés de la peur du feu, étourdis, sourds, dansaient sans songer à autre chose qu’à leur joie, — il était encore très bien que quelques-uns songeassent à bâtir !

Mais enfin, il fallait arriver à une organisation.
En 1922. arrivant de Meurthe-et- Moselle. M. Bègue s’installait à la Préfecture de la Meuse. Dans le département voisin, Il, avait été mêlé très étroitement au problème de la reconstruction. Il eut aussitôt l’idée d’une Coopérative de reconstruction telle qu’il l’avait vue fonctionner. L’inspecteur primaire de Lunéville fournit des précisions très heureuses, qui furent immédiatement utilisées.

Le 17 mars 1923, l’Assemblée générale constitutive avait lieu.

Nous verrons plus loin quel fut le travail de cet organisme, dont le président fut M. Loyseau du Boulay, aujourd’hui président du Conseil Général. les chevilles ouvrières MM. Lepointe et Liénart.

Mais, pour terminer ce petit tableau de ruines, nous vous montrerons, en surimpression comme les cinéastes avancés de 1925, les édifices s’élevant, la cité surgissant…

Le 1er mars 1924, 43 dossiers restaient à constituer, 71 étaient encore à examiner. 39 bâtiments étaient en construction, 30 écoles étaient réoccupées.

Le 1er juin 1924, il ne restait plus que 20 dossiers à constituer, 59 étaient à examiner, 69 bâtiments étaient en chantier, 35 étalent terminés.

Seize mois plus tard, le 15 novembre 1925. un seul dossier restait à faire, et il s’agissait d’une école de Verdun, dont les élèves étaient abrités, 4 étaient encore en cours d’examen : il ne restait plus que 26 écoles en reconstruction : et 150 bâtiments étaient occupés par les élèves.

Ajoutons que certaines écoles – plans, dossiers, travail – furent bâties en moins de 18 mois — quinze mois à Vacherauville.

Avant pourtant de vous montrer comment fut organisé ce gigantesque travail, nous allons d’abord esquisser, à l’aide de souvenirs très précieux qu’on a bien voulu nous confier de côté et d’autre, le tableau de ce que fut la vie des maîtres et des élèves pendant qu’ils attendaient, dans des baraquements et des logements de fortune, la fin d’une construction si vivement menée.

Bulletin meusien du 13 juillet 1935

Nos écoles meusiennes reconstruites

2. Naissance de la paix

sous L’ŒIL DES « CIVILISES »
L’armistice sonné, les troupes américaines, qui viennent d’enlever Saint-Mihiel et de mener la brillante opération qu’il est superflu de rappeler, s’installent sur les lieux délivrés, avec une bonne grâce un peu déférente.

Candidement, leurs soldats l’ont souvent répété : ils ont délivré cette terre, ils sont les maîtres.

Mais le royaume de ces grands enfants est pays de fantaisie. Trompés par nos façons de vivre — mettons patriarcales — qui heurtent leur conception simpliste au Progrès, ils nous considèrent avec étonnement, avec une sorte de pitié bienveillante, voisine du rire, de la camaraderie aussi.

A la vérité, ce qu’ils voient a de quoi étonner.

De tous les coins, les réfugiés de l’intérieur, les évacués qui viennent du fond des lignes ennemies accourent, aussi vite que les moyens le permettent.

On prend un train américain jusqu’à Verdun, on attend le passage d’un convoi, d’un camion, on recherche des parents qui vous prêteront une charrette, et on poursuit sa route, une route que les horreurs de la guerre font nouvelle. Là était un village, là un bois, une croix : et maintenant tout est poussière et cendre.

Mais quelque chose est resté du paysage, puisque l’œil ahuri retrouve son chemin, jusqu’au moment où, de la terre nue, montent les ruines du foyer. Nous l’aura-t-on dit que nous, Lorrains, étions des réalistes !

La désolation qui saisit le cœur du revenant est déjà tout emmêlée de calcul : ceci est détruit, il faudra reconstruire ceci, et utiliser cela, et tirer parti, et…

Si bien qu’on ne sait plus à la fin si l’ « hélas !» qui tombe d’une bouche amère est la constatation du désastre ou l’évaluation du travail à accomplir.

Mais déjà les gosses fouillent parmi les décombres, font d’émouvantes découvertes, d’où naissent des rires. Et puis, voici des gens qui passent ; on se reconnait et, le premier moment d’étonnement satisfait, c’est comme si on continuait la conversation interrompue il y a plus de quatre ans.

Maintenant, il s’agit de vivre.

ENFIN CHEZ SOI
Le maître, la dame ou la demoiselle sont rentrés à leur tour.

Si c’est dans un village détruit, il n’y ai rien à dire : l’école est à refaire, comme le reste.

Mais si le village est seulement- endommagé, il est bien rare que l’école ne soit pas bouleversée de fond en comble.

Que le toit soit de travers, les murs ajourés, passe encore. Mais les bâtiments communaux ont servi, la plupart du temps, aux troupes. Aussi, livres, matériel, adieu !

C’est pourquoi l’Instituteur prévoyant a dans ses bagages les fournitures indispensables au premier temps.

Et puis, il s’est mis à l’ouvrage. L’autorité militaire tient à sa disposition des paillasses, parfois quelques meubles qu’un hasard fait tenir.

Une voiture apporte tout cela, et trois hommes de troupe font l’office de déménageurs. Mais surtout ils apportent quelques pièces de carton goudronné, des rouleaux de vitrose.

C’est qu’on est en hiver. Par les toits défoncés, Janvier pénètre, l’eau suinte le long des murs, ruisselle dans les escaliers.

Les paillasses entassées dans un coin sec, voilà l’instituteur qui grimpe sur le toit, clouant, calant sous les tulles le carton qui le préservera des présents du ciel.

Puis c’est le tour des fenêtres ; Il est vrai qu’il n’y manque guère que les carreaux. Le vitrose aux jaunes transparences va fermer les ouvertures autant au froid qu’à la lumière.

Mais on est à l’abri, et c’est beaucoup.

Et maintenant, au matériel !

Il faut premièrement solliciter la générosité américaine, puis obtenir de la main-d’œuvre. Heureusement, il y a les prisonniers : Ici allemands, là hongrois.

Leurs chefs-d’œuvre sentent plus l’application que la maîtrise. Mais il est sans exemple qu’à force d’y revenir un meuble a quatre pieds ne tienne pas finalement debout.

On aura donc, peu à peu, des bancs, une chaire, des étagères.

Le maître, au hasard d’une promenade, a retrouvé un tableau noir qui bouchait une fenêtre perdue.

Les enfants ont ramassé, autour de l’église décoiffée, de magnifiques ardoises : il suffira d’un clou pour y faire chanter tout l’alphabet.

Mais, si plus rien ne reste de la bonne école d’avant-guerre, sombre, solide et familière, le maître et les élèves patients attendent d’une administration bienveillante une baraque.

On en a vu naître de toutes sortes : les unes avaient le nez Adrian ; d’autres, aux planches superposées horizontalement, semblaient des bateaux échoués.

La baraque à peine terminée, trois fleurs des champs au front prenait le nom de mairie-école. Elle sentait le bois frais. le goudron, l’huile. Mais cette baraque, avec son air de bonne volonté, n’était pas de tout repos.

Passe encore pour le logement du maître, dont les quatre pièces peu confortables avaient jusqu’à deux mètres de large, — chacune ! Ce logement avait un plafond de bois, des Murs recouverts de carton goudronné : Il était protégé du chaud par le haut, du froid par le revêtement des parois, ce qui, était naturel, puisque, jour et nuit, ces lieux étaient habités.

Mais la mairie, — tant pis pour les jeunes mariés —, mais l’école, avant que le labeur patient du maître la calfeutre !
Les fourneaux aux tuyaux rouillés tiraient mal, dans un nuage de fumée : le vent par les jointures, entrait, perçant.

Mais ce fut bien autre chose quand vint l’été. Dès dix heures du matin, la chaleur était intolérable : on a vu souvent des enfants s’évanouir. Et, si on arrosait, l’air humide devenait lourd, écœurant.

Tout cela sans compter d’autres malheurs, venus du ciel. Un instituteur, un jour de tempête, n’a-t-il pas vu soudain le toit de sa baraque se soulever, glisser et s’en aller en pièces dans les prés voisins ?

LA TOUR DE BABEL A DOMICILE
Mais il y avait dans l’air, en ce temps-là, une sorte de jeunesse qui faisait accepter, bien des choses : la guerre était finie, la paix pleine de promesses était là.

Et puis, il y avait l’affairement extraordinaire de tant de gens qui avaient à reconstruire leur décor, sans lequel aucune vie n’est assise.

De tous les points d’Europe, arrivaient des ouvriers que la paix laissait en chômage, traînant à leur suite femmes, enfants, une chèvre, une cage d’oiseaux posée sur une brouette chargée de hardes.

Population revenue, ouvriers, tout cela, faute de toits, a campé longtemps presque ensemble. Tout était commun : les outils, les casseroles, et on était bien obligé de passer sur certains raffinements propres aux sociétés bien installées.

On voit dans quelle atmosphère se déroulaient les classes : le maître surchargé avait à instruire une cinquantaine de gosses qui, venus de cinq ou six pays différents, parlaient seulement leur langue natale.

Avec cela, vifs, intelligents, plus brillants qu’appliqués, le type même de l’élève qu’il fallait à ce temps sans profondeur.

Si le vitrose défendait trop bien de la lumière, il laissait filtrer tous les bruits : aux coups de marteau, aux chansons se mêlaient les voix connues : la vieille demoiselle sourde qui, toutes les dix minutes, demandait l’heure passants, les marchands de n’importe quoi, qui vendaient à n’importe quel prix.

Et les visites : l’Américain pensif qui s’installait, écoutait la leçon d’histoire, puis remarquait, candide sous son uniforme wilsonien. que nous aimions trop la guerre; la dame d’hygiène qui, malgré l’opposition sourde des parents, revenait avec un dévouement inlassable, conseillait, soignait, obligeant les élèves, rouges de honte, à retirer leurs chaussures et leurs bas.

Le maître, surmené, fatigué par ces conditions d’existence défectueuses, donnait pourtant toute son attention à sa classe, songeant peut-être avec effroi, tout au fond de lui-même, que, lorsqu’il aurait fini son travail quotidien, dépouillant l’apparence de l’instituteur. il serait encore le secrétaire de mairie. — et ce n’était pas une petite affaire, au début de la reconstruction.

Fermons ce chapitre sur la vision d’un temps qui n’est plus. Heureusement, dira-t-on. Certes, il y soufflait un vent de dangereuse facilité : mais c’est que nous étions à l’aube de l’espoir.

Nous souhaitons avoir montré avec assez d’intensité quel fut, au milieu de ce monde en formation, où tout était à refaire, le toit de la classe et l’attention de l’élève, le rôle des maîtres.

Ils y ont apporté un sens du devoir, de la discipline, aéré par un esprit d’initiative et d’heureuse audace qui ont fait d’eux, dans une mesure qui exige qu’on les salue avec reconnaissance, les soldats de la paix. »

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